Quel matériel photo/vidéo choisir ?
Accrochez-vous, ça va parler technique… Mais pas de panique, pas besoin d’un diplôme d’ingénieur ni de parler le Nikon couramment pour suivre.
Je reçois souvent des messages du genre :
"Tu me conseilles quoi comme appareil photo ?"
Et honnêtement, je pourrais répondre à chaque fois :
"Ça dépend."
Parce que choisir un appareil photo, c’est un peu comme acheter sa première voiture. On s’en souvient toute sa vie, on se fait la main avec, on l’emmène partout… Tout dépend de ce que tu veux faire avec. Alors ici, pas de "Top 10 des boîtiers 2025", ni de tableau comparatif illisible. Juste des conseils simples selon ce que tu veux faire avec ton matos.
Spoiler : le meilleur boîtier, c’est le mien mais ça, vous le verrez à la fin.
Pour la photographie événementielle : fiabilité, lumière et vitesse
Mariages, concerts, soirées, festivals… Si ça clignote, crie ou danse, on est dedans.
Ce que tu veux :
Pouvoir shooter même en pleine cave éclairée à la bougie
Ne pas perdre tes photos (jamais, vraiment jamais)
Réagir vite, parce qu’une photo ratée de la mariée qui pleure, c’est une larme de perdue pour toujours
Mon conseil : un boîtier plein format avec deux ports SD. Pourquoi deux ? Parce que si une carte plante, t’as tout en double sur l’autre. Comme ça, tu peux dormir tranquille (enfin, une fois la post-prod finie). Et si tu veux te faire de nouveaux ennemis, je te laisse annoncer à la mariée que t’as perdu les photos de l’échange des alliances.
Un capteur plein format, c’est aussi plus de lumière absorbée. Et en soirée, c’est pas du luxe.
Côté objectif : pense grande ouverture (f/2.8, f/1.8 f/1.4). Parce que l’émotion dans le regard du guitariste, c’est plus sympa net.
Pour la photographie de voyage : légèreté, plaisir et rendu immédiat
Tu veux voyager léger, discret, et sortir ton appareil sans avoir l’impression d’installer un stand ? Regarde du côté des Fujifilm.
Pourquoi ? Parce que :
Ils sont petits, légers, efficaces
Ils ont des simulations de pellicule argentique qui font des merveilles
Et surtout : ils sont beaux. Franchement. Tu peux poser le boîtier sur une table de café et avoir l’air cool sans rien faire.
Et c’est pas juste du design : Fuji, c’est une marque qui faisait de la pellicule avant même que beaucoup sachent prononcer "capteur CMOS". Ils ont intégré des rendus inspirés de l’argentique, directement dans l’appareil. Pas besoin de passer 3h sur Lightroom après chaque coucher de soleil — tu déclenches, et t’as un rendu stylé tout de suite.
Non, c’est pas aussi pur que de la vraie pellicule. Mais tu ne payes pas non plus 12 € la pellicule et 25 € le développement. Et t’as pas besoin de te battre avec une bobine dans le noir. Donc franchement, c’est un bon compromis.
(J’en veux un. Vraiment.)
Pour de la vidéo professionnelle : stabilisé, fluide et propre
En vidéo, le combo flou + tremblement, c’est sympa uniquement dans les films de zombies. Sinon, on évite.
Tu veux donc :
Un capteur stabilisé (sinon même ton souffle ruine le plan)
60 fps minimum si tu veux faire des ralentis dignes d’un clip stylé
Un boîtier qui ne chauffe pas au bout de 20 minutes ou qui te coupe la vidéo comme un vieux DVD rayé
Vérifie aussi les formats d’enregistrement, la gestion du son, et si possible, prends un objectif avec un autofocus silencieux. Rien de pire que d’entendre “clic clic” pendant une prise sérieuse.
Et oui, plus t’avances en vidéo, plus tu réalises que le son, c’est 50 % du taf. Mais ça, c’est pour un autre article.
Envie de voir ce qu’une vidéo bien stabilisée peut donner ? Voici mes prestations vidéo.
Pour la photographie sportive ou animalière
Tu veux shooter du mouvement, de loin ? Oublie le plein format. Prends un APS-C, qui donne un zoom x1,5 gratos.
Ton 200 mm devient un 300 mm sans que tu rajoutes un euro. Et ça, c’est beau.
En plus, un boîtier APS-C, c’est moins cher qu’un plein format. Et les objectifs compatibles le sont aussi. Moins de budget, plus de portée : combo parfait pour débuter la photographie sportive ou animalière sans exploser le portefeuille.
Et si tu veux capturer l’action au bon moment, pense aussi à choisir un boîtier avec une bonne vitesse en rafale (au moins 8 à 10 images/seconde). Pour le foot, le surf ou l’envol d’un oiseau, chaque image compte.
Pas besoin de claquer 2500 € dans un téléobjectif monstrueux. Des objectifs 70-300 mm à moins de 500 €, ça existe, et ça fonctionne très bien si t’as un peu de lumière.
Pour te donner une idée : j’ai commencé avec un Nikon D5600, un objectif kit, et un 70-300. J’ai fait des photos de surf avec des surfeurs à moitié invisibles sur l’horizon. Le tout pour 800 € d’occasion.
Et si tu ne sais pas encore ?
Tu veux juste tester, voir ce que t’aimes, sans hypothéquer ton scooter ?
Commence avec un APS-C. Tu pourras tester différents types d’objectifs grand angle, téléobjectif, focale fixe sans exploser ton budget. Les prix sont plus doux, tu expérimentes plus facilement, et tu pourras affiner ton style sans pression.
Et le jour où tu veux vraiment te lancer à fond, avec un budget plus solide : là tu passes au plein format.
Pars sur un boîtier polyvalent, avec un zoom genre 18-55 ou 24-70 mm. C’est parfait pour se faire la main.
L’important, c’est que tu aies envie de le sortir. Si ton appareil reste au placard parce qu’il pèse une enclume et que t’as peur de l’abîmer… bah c’est dommage…
En conclusion :
Le meilleur matos, c’est celui qui correspond à ta manière de créer. Et surtout : celui qui te donne envie de sortir faire des images.
Et si vraiment t’hésites ? Loue une journée ou deux. Sérieusement. Mieux vaut claquer 150 € dans une location, tester en vrai, et faire un choix éclairé… que de dépenser 2000 € dans un appareil qui ne te correspond pas et te donne envie de le revendre 3 semaines plus tard.
Ah oui… j’ai failli oublier.
Moi j’utilise un Sony A7III, Le combo parfait : capteur plein format, stabilisé, double slot SD, parfait pour l’événementiel, la vidéo, Les prestations professionnelles… Et pourtant, mon rêve secret, c’est un petit Fuji pour les week-end en les vacances.
Fin de la confession.